L’État ne manque pas d'ingéniosité pour contrôler les infractions sur la route. Dans le département de l'Eure, les premiers radars embarqués sur des voitures privées sont entrés en circulation.
Opérationnels à partir d'aujourd'hui, leurs petits clichés auront désormais le même effet qu'un radar fixe classique. Finie la phase de test sur 50,000 kilomètres, la partie commence pour de vrai.
Un dispositif aux nombreux avantages
Une voiture banale, un conducteur en tenue civile. Rien ne pourrait laisser penser à la présence d'un radar. Et pourtant, ce système s'avère déjà plus efficace qu'un duo de policiers sur la route. Huit heures de contrôle de circulation au total pour ces véhicules, rien que pour aujourd'hui. Il s'agit d'ailleurs de l'objectif fixé par l'état aux entreprises privées en charge de ces contrôles.
Et, comme si ça ne suffisait pas, on parle bien d'un objectif de huit heures en comprenant les heures de nuit et les jours fériés. Il s'agit donc là d'un outil extrêmement efficient pour débusquer les infractions de la route à tout moment de la semaine.
Ajoutons à cela l'invisibilité quasi complètes de ces radars (car ils ne produisent pas de flash, fonctionnant par rayons infrarouges), et nous voilà avec un outil qui a de quoi inquiéter, ou à défaut prendre en flagrant délit, tous ceux ayant dans l'idée d'enfreindre le Code de la route.
Espérons ne pas cauchemarder sur ces Renault Mégane, Peugeot 308 et autres Berlingo de chez Citroën. Quoique pour cela, il faudrait déjà être en capacité d'attribuer un visage (ou une carrosserie) à l'origine du PV. Et vu le caractère commun des modèles employés, cela serait difficile.
Malgré tout, le gouvernement a accompagné l'introduction de ce dispositif avec une plus grande tolérance. Une marge de 10km/h au lieu de 5 pour un radar classique, 10% au-dessus de 100 km/h : un écart est un peu mieux toléré, bien que plus susceptible d'être repéré.
Ne pas craindre la course au «bénéfice », d'après le gouvernement
Les sociétés en charge de ces véhicules ne sont pas rémunérées au PV. L'accord entre l’État et ces tiers se base sur un forfait définissant les heures en circulation. Un chiffre trop bas entraînerait une moins bonne rémunération, là où un chiffre trop haut entraînerait une amende. 1000 euros par voiture et par jour. De quoi dissuader les excès de zèle (ou d'avarice) de la part de ces sociétés.
D'ici fin 2018, vous pourrez donc attendre pas moins de 440 de ces véhicules en circulation dans certaines régions de France. Alors plus que jamais, respectez le Code de la route, pour votre sécurité mais aussi pour votre porte-monnaie !