Le mardi 9 janvier 2018, le gouvernement annonce une baisse de la vitesse maximale sur les routes secondaires dans l'espoir de faire chuter la mortalité sur le réseau routier.
Loin de faire l'unanimité, contestée par les associations d'automobilistes, elle n'en sera pas moins effective à compter du 1er Juillet 2018. La mesure vise les routes secondaires, à double sens sans séparateur central. On parle donc de près de 400.000 km de routes secondaires qui passeraient de 90 km/h maximum à 80km/h maximum.
Le premier ministre avait déclaré en janvier vouloir maintenir la mesure pendant deux ans, au terme desquels un bilan sera effectué. « Le gouvernement prendra ses responsabilités » déclare-t-il dans l'optique de résultats décevants.
Une mesure qui fait débat
Naturellement, ce projet de loi a rencontré de vives critiques visant surtout son efficacité. D'après Claude Got, ancien membre du comité d'experts auprès du Conseil national de sécurité routière, réduire la vitesse maximale permettrait de sauver autour de 400 vies, à la seule condition que la vitesse moyenne mesurée baisse, elle, de 5km/h.
En bref, « tout dépend de la manière dont la loi est appliquée ». L'utilisation d'avertisseurs de radars viendrait paradoxalement enrayer la baisse de la mortalité.
Pour l'association 40 Millions d'automobilistes, rien ne permet d'affirmer que cette mesure puisse réduire la mortalité routière.
La mesure du gouvernement a donc amené dans son sillage un débat sulfureux. Opposants et partisans de la réforme cherchent à convaincre en se basant sur des études européennes et autres lois mathématiques.
Néanmoins, dans un futur proche, ce débat n'aura guère d'importance, car la réforme sera effective au 1er Juillet 2018. Chauffeurs de tous horizons, surveillez votre vitesse et ne vous faites pas avoir !